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Abbaye de Saint Mathieu
 

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N°1 : La légende de Saint-Tanguy et de Sainte-Haude 

   La légende remonte au VIe siècle. Le Seigneur de Trémazan avait deux enfants, Gurguy et  Haude. Devenu veuf peu après la naissance d’Haude, il se remaria avec une marâtre, qui rudoya  les enfants. Adolescent, Gurguy part servir le roi de France comme soldat, tandis que Haude  demeure au château à subir les mauvais traitements de sa belle-mère, sans jamais se plaindre,  continuant de prier et de faire l’aumône.

 

  Lorsque Gurguy revient à Trémazan, sa belle-mère lui  raconte des mensonges sur la vie que mène Haude, le forçant à quitter le château familial. Lorsqu’il la retrouve, auprès d’un lavoir, celle-ci prend peur et s’enfuit. Face à cette fuite qu’il prend comme une confirmation des dires de la marâtre, Gurguy la rattrape et, dans un accès de violence, lui tranche la gorge avec son épée.

 

 

   

  Sur le chemin pour revenir au château, Gurguy entend des mendiants parler des bienfaits et des vertus d’Haude. Il comprend alors qu’on lui a menti et qu’il a tué sa sœur pour rien : au moment où il revient dans la salle du château pour demander des comptes à sa belle-mère, Haude paraît derrière lui et lui dit cette phrase, inscrite en breton dans la chapelle Notre-Dame des Grâces : « INTROUN VARIA AR CH’RAS », en français « Par la Vierge, je te pardonne ». Au même moment, la marâtre est foudroyée, et Haude s’élève au paradis.

 

  Bien qu’il ait été pardonné par sa sœur, Gurguy décide d’aller faire pénitence auprès de Saint Pol de Léon. Celui-ci l’envoie pendant quarante jours dans le bois de Coat-Tanguy. Lorsque Gurguy reparaît devant lui, il a un anneau de feu derrière la tête : « feu », en breton, se dit « Tan ». C’est donc à partir de ce jour que l’on s’est mis à l’appeler Tanguy. Ce dernier devint moine à l’île de Batz pendant quelques temps, puis abbé à Gerber, actuelle abbaye du Relec dans les Monts d’Arrée.

 

  Mais quel est donc le lien avec l’abbaye de Saint-Mathieu ? On dit qu’à la fin de sa vie, le père de Tanguy aurait décidé de céder à son fils des terres dans les alentours de Trémazan, dont certaines à la pointe de Penn-Ar-Bed. Impressionné par le récit des marchands bretons ayant ramené les reliques de Saint-Mathieu depuis la corne de l’Afrique, il aurait décidé de fonder une abbaye en l’honneur de l’apôtre sur la pointe qui s’était ouverte pour sauver du naufrage le navire contenant les reliques. 

N°2 : Le relevé du mur Nord de l'abbaye 

  En 2018, des étudiants en archéologie et histoire de l’art de l’Université de Quimper, sous la direction de leur professeur Arnaud Ybert, sont venus à Saint-Mathieu pour effectuer un relevé pierre par pierre de l’intérieur du mur nord de l’abbaye (sur votre droite lorsque vous venez du phare). Un vrai travail de bénédictin ! Ce relevé nous apprend beaucoup de choses sur la façon dont l’abbaye a été construite, et sur la façon dont les bâtisseurs du Moyen-Âge travaillaient. 

 

  En gris sur la frise, on distingue des enduits, en particulier au-dessus des ouvertures. Y avait-il là d’anciennes portes, percées, puis bouchées ? Les pierres qui entourent ces enduits, en jaune, nous montrent un style plutôt roman, alors que les actuelles ouvertures, plus travaillées, rappellent le gothique. Coquetterie architecturale ? Besoin d’agrandissement ? Des questions, et des réponses que le temps permettra peut-être d’apporter…


  Apparaissent également, en rouge, des alignements de pierres dits « en arête de poisson ». Là aussi, on hésite entre le décoratif et le fonctionnel : leur position inclinée pouvait à la fois orner le mur, et renforcer sa solidité. 

 

  Enfin, en bleu, on distingue des « trous de boulin » : cela permettait aux artisans de réserver un espace, dans le mur, pour y incruster un échafaudage, et ainsi le consolider ou l’agrandir à leur guise (ou selon l’envie des moines). Les bâtisseurs médiévaux ne manquaient pas d’ingéniosité…

N°3 : La maquette de l'abbaye vers 1500

  Voici une maquette réalisée par l’association des Amis de Saint-Mathieu, représentant l’abbaye au plus fort de son rayonnement. D’emblée, on remarque l’imposante tour à feu (le « phare des moines ») aujourd’hui réduite de moitié. Elle servait également de clocher à l’église abbatiale. 

 

  On retrouve tous les éléments habituels des abbayes : le cloître, les dortoirs des moines… On y distingue aussi les chapelles absidiales, derrière l’église, éventrées lors de la construction du phare. N’hésitez pas à vous aider du petit plan à disposition sur la maquette pour mieux vous repérer !

 

  Avant de repartir déambuler dans l’abbaye en essayant de la reconstituer à partir de ces indications, amusez-vous à situer sur cette maquette le phare actuel et le musée dans lequel vous vous trouvez !